27 février 2014

Productions Écrites

La peur

Sujet:Il vous est sûrement arrivé, un jour, d'avoir peur. Dîtes en quelles circonstances et décrivez vos sentiments.
La peur est un sentiment humain, instinctif. A tout moment, l 'homme peut éprouver ce sentiment. La peur devient parfois, une panique, étouffe toute raison, aveugle, rend quelquefois l 'homme hors de lui.

C'est justement ce qui n'est arrivé un jour. Je me rappelle de cela comme si c'était hier. C'était pendant les grandes vacances. Mes amis et moi, avons décidé de passer quelques jours en montagne. Il faut reconnaître que l'idée n'était pas mauvaise mais seulement l'endroit était mal choisi vu son caractère misanthrope. D'ailleurs, à notre âge, nous avons mal estimé l'ampleur réelle d'une telle décision: passer quelques temps dans un espace sauvage, non gardé où tout est prévisible. .
En effet, nous sommes parvenus à une clairière, où nous avons dressé notre petite tente. Franchement, nous avons passé une agréable journée au sein d'une nature à la fois accueillante et sauvage, loin du vacarme de la ville.
Le soir arriva. La forêt tomba dans un silence qui nous sembla suspect. Aussitôt, la fatigue commença à nous gagner, alors chacun prit une place pour se livrer au sommeil. A peine eûmes-nous éteint la lame que nous entendîmes un bruit bizarre, on aurait dit une forte chute.
Nous demeurions silencieux, cois, immobiles. D'ailleurs, nous n'avions, malheureusement, aucune alternative dans cet espace obscur et vaste. Nous restions enveloppés dans notre minuscule tente qui ne nous garantissait aucune protection contre un danger imminent. A vrai dire, nous étions paniqués.
Quant à moi, j'ai repris courage et j'ai pris la décision de prendre une torche et j'ai osé sortir de la tente car il fallait agir. Cependant, l'obscurité opaque des environs m'empêchait de m'aventurer loin de notre abri, et que peut être l'ennemi n'était pas loin, en train de nous guetter, et il pouvait, à tout moment, nous attaquer. Les battements de mon cœur bourdonnaient dans ma gorge. Nous avions l'impression que des silhouettes gesticulaient autour de notre tente. De temps à autre, j'essayais de calmer, d'apaiser l'effroi de mes compagnons qui déliraient d'épouvante, main en vain. Une fois à l'extérieur, une vague appréhension m'envahit alors, j'avais jugé plus sage de regagner promptement la tente et d'attendre. La nuit semblait interminable. Heureusement, mes compagnons s'étaient calmés. Ce moment de répit nous avait permis de réfléchir à notre situation critique et nous avions réalisé que nous devions attendre le lever du jour. D'ailleurs, nous n'avions pas le choix. Alors, nous restions plongés dans un silence plus terrifiant encore.
Une fois le jour commença à poindre, nous reprîmes espoir. Ensemble, nous nous aventurâmes à dépasser le seuil de notre tente quand notre regard fut attiré par un énorme oiseau allongé sur le sol.
L'envergure de ses ailes sanglantes nous parut incroyable. Un oiseau mythique que nous n'avions jamais vu. Il était immobile, gisait par terre. Il avait probablement été blessé quelque part et avait fini par atterrir à quelques mètres de notre campement.
Quand il nous avait vu, il s'efforçait vainement de bouger ses ailes car il redoutait notre brusque apparition. Sincèrement, c'était une nuit cauchemardesque.

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