Antigone, dans la mythologie grecque, est la fille d'Œdipe, roi de Thèbes et de la reine Jocaste. Antigone accompagna son père en exil, mais retourna à Thèbes après la mort de celui-ci. Au cours de la guerre des Sept Chefs, les deux fils d'Œdipe, Étéocle et Polynice ses frères, se disputèrent le trône de Thèbes et s'entre-tuèrent. Pour asseoir son autorité, son oncle Créon (le frère de la reine Jocaste), qui hérita de la couronne et du pouvoir, fit donner à Étéocle une sépulture décente, mais ordonna que le corps de Polynice, qu'il considérait comme un traître, restât à l'endroit où il était tombé et il décréta l'interdiction de l'enterrer.
Antigone, convaincue que la loi divine (qui réclamait que tout homme ait une sépulture pour pouvoir jouir de la vie éternelle) devait l'emporter sur les lois des hommes, brava le décret de Créon et enterra son frère. Arrêtée, elle tint tête au roi, qui voulait pourtant la sauver. Mais elle revendiqua son acte et réclama la sanction encourue : la peine de mort. Créon la condamna à être enfermée vivante dans le tombeau des Labdacides. Elle se pendit dans sa tombe et son amant éploré, Hémon, fils de Créon, se suicida en se donnant un coup d’épée dans le ventre.
Antigone fut le sujet de pièces de théâtre du dramaturge grec Sophocle et de l'écrivain français du XXème siècle Jean Anouilh.
Chez SOPHOCLE, le mythe d'Antigone symbolisait l'affirmation du sacré contre les lois humaines et la raison d'Etat.
Chez ANOUILH, ce mythe devient l'histoire d'une adolescente éprise d'absolu, qui, par un geste de rébellion, affirme sa personnalité et proclame son refus d'une existence qu'elle ne trouve pas à sa mesure et dont elle refuse les petitesses et les compromissions.
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